
Une véritable révolution est en marche et chez Maison Jeanne, on dit Oui, Oui, Oui !
En quelques années, le marché de la seconde main est devenu une véritable tendance qui a séduit 30% des Français et qui dépassera en 2028 celui de la fast Fashion au niveau mondial.
Oui, le monde de la mode change et bien sûr, nous l’accompagnons.
Alors aujourd’hui, on vous propose un petit tour d’horizon de ce marché prometteur, alternative éco-responsable à la mode classique, qui intéresse les marques traditionnelles, les petits créateurs ainsi que plus de 15 millions d’acheteurs et 18 millions de revendeurs Français…
La seconde main, une véritable démarche éco-responsable pour une économie circulaire
La Seconde Main comme alternative à la Fast-Fashion
Si, prosaïquement, l’acheteur d’articles de mode de seconde main cherche la bonne affaire pour piloter son budget afin… d’acheter davantage, il n’en est pas moins devenu un consommateur avisé qui s’élève contre la Fast Fashion.
Cette « mode éphémère » dans le langage de Molière, est de plus en plus décriée pour son modèle économique basé sur des collections toujours plus nombreuses et à bas prix. Le but ? Créer l’envie, et de fait, l’impulsion d’achat, lequel terminera inévitablement au fond du placard en fin de saison.
Le problème est que cette sur-consommation génère un énorme coût écologique et s’appuie sur une éthique douteuse.
La production textile est un sujet sensible qui devient vraiment problématique lorsqu’elle n’est ni contrôlée, ni locale, ni responsable.
Le textile, lui, occupe allègrement la deuxième place du palmarès des industries les plus polluantes au monde avec entre autres:
- une très haute consommation en eau (3ème utilisateur de cette ressource après la production de riz et de soja),
- la contamination des eaux mondiales due à l’utilisation de produits chimiques lors de la culture des matières premières,
- la production de fibres synthétiques qui dégage 40 millions de tonnes de CO2 chaque année,
- et le transport des marchandises entre le point de production et le point de vente : un vêtement peut ainsi avoir parcouru 65 000 km – soit 1 fois et demi le tour de la terre – pour rejoindre la boutique qui le vendra…
De plus, il est de notoriété commune que la Fast-Fashion a depuis longtemps, délocalisé sa production à l’autre bout du monde, à l’abri des regards indiscrets, où sont fabriqués, dans des conditions de travail (trop) souvent indignes et irrespectueuses des droits des travailleurs, les dernières pièces tendances qui remplissent nos dressings.
Et bonne nouvelle, la prise de conscience commence à avoir lieu en France, puisqu’elle deviendra le premier pays au monde à interdire la destruction des vêtements et ce dès 2023 grâce à la Loi Anti-gaspillage et à la charte DETOX de Greenpeace. Cette dernière a séduit 80 entreprises mondiales qui s’engagent à réduire l’utilisation et le rejet de produits chimiques dangereux.
Les choses avancent donc, même si parfois trop lentement, mais les consomm’acteurs ont eux-aussi un rôle à jouer.

Pourquoi acheter d’occasion ?
Si vous êtes un tant soit peu sensibles à la cause écologique, vous comprendrez donc que la fast-fashion est un fléau pour l’environnement. Alors pour faire vos achats, plusieurs options s’offrent à vous.
Vous pouvez par exemple privilégier des marques éthiques, locales ou éco-responsables qui s’engagent pour une production plus responsable de leur collections avec des matières sélectionnées avec soin et/ou labellisées, des lieux de fabrications en Europe et de bonnes conditions de travail. C’est par exemple le cas chez Maison Jeanne, où nos ateliers de production sont situés à moins de 300 kilomètres du siège de l’entreprise.
Mais une autre alternative s’offre à vous : la seconde main.
Acheter d’occasion est devenu une bonne opportunité pour limiter son empreinte carbone. Cela permet d’éviter de générer la production de nouvelles matières et pièces non indispensables alors qu’une grande majorité des articles dont vous pourriez avoir besoin sont certainement déjà disponibles et en vente par d’autres modeurs avisés. Parfois même, l’étiquette originelle du produit est encore affichée fièrement et vous pourrez dénicher une pièce encore non utilisée !
La seconde main profite à la fois au vendeur qui se débarrasse de quelques vieilleries oubliées et à l’acheteur enjoué qui fait une bonne affaire.
Une paire de chaussure qui serre le pied, un jean qui taille trop grand, une robe de soirée utilisée une seule fois pour un événement spécial, vous verrez que vous pourrez trouver de petites pépites de toutes marques, dans toutes sortes d’état et à tous les prix, tout en faisant le choix d’une mode un peu plus responsable. On dit merci la seconde main !

“New is old” : Un style unique pour des consommateurs avisés
Si autrefois le magasin de fripe, son odeur douteuse de naphtaline, ses bacs remplis de pièces dépareillées et monticules de tissus, était un endroit un peu décalé pour une clientèle nichée ou pour des festifs en quête de pièces uniques pour une soirée disco (souvenir, souvenir 🕺), il est devenu aujourd’hui un temple de la mode incontournable pour tout « modeux » qui se respecte.
Dans l’une des 17 boutiques Guerrisol, spécialisées dans la revente d’article de seconde main, de jeunes stylistes et avant-gardistes de la mode se transforment le temps d’une visite en chercheurs de trésors. Se plongeant voluptueusement dans des piles de vêtements malmenés, fouillés, scrutés, ils sont à la recherche de LA pièce unique et authentique qui fera leur différence.
Acheter en seconde main, c’est assumer totalement un choix, sa personnalité. C’est montrer une alternative aux « bons goûts » édictés par les grandes enseignes qui imposent mondialement un style universel et donc, impersonnel.
La seconde main, niche devenue caverne d’Ali Baba, contre ainsi la mode de la fast-fashion et son obsolescence esthétique programmée pour des amoureux du style qui revendiquent ainsi leur propre notion du beau et au final, imposent leur propre tempo.
Adieu donc au diktat énoncé par quelques-uns pour s’approprier un look unique. Adieu uniforme qui annihile personnalités.
Bonjour spécialistes de la “mixologie vestimentaire” qui oseront le petit débardeur de chez Maison Jeanne, sous la salopette d’électricien de chez Blue Madone à Bordeaux, avec une casquette de marin de chez Armorlux, et des souliers fait main de la très vieille et jolie marque Nantaise BoSab.
Le style assumé de la fripe devient donc une révolution où l’on mélange les genres et les bourses, parce que paramètre financier il demeure.

Le Marché de l’occasion et les plateformes numériques pour se procurer des articles de Deuxième main
Quand internet se convertit en la plus grande friperie du monde
La génération dite de la Digitale Native ayant complètement intégré ces habitudes, outre les friperies et marchés aux puces, c’est donc aussi sur internet que les transactions se font.
De nombreuses plateformes se sont alors spécialisées dans la revente d’articles en deuxième main pour pouvoir leur donner une nouvelle vie. En Europe, les plus connues restent Vinted, Once again ou encore Vide-dressing.
De grandes enseignes prennent également le train en marche et proposent désormais à côté de leurs collections classiques, un lieu pour redonner vie et étincelles à des pièces déjà utilisées. La Reboucle chez la Redoute, Vintage chez Isabel Marant, Seconde Vie chez Balzac Paris ou encore The RealReal chez Stella McCartney, (première créatrice à avoir démocratisé la mode Vegan et durable dans ses défilés)… Les options ne manquent pas.
Et c’est le cas de le dire ! Car outre les grandes enseignes et plateformes en ligne, de petites marques se lancent également dans le principe d’une mode circulaire.
Notre coup de coeur ? La Fripe Française, qui sélectionne de jolies pièces mode uniques et pointues, les remet en forme si besoin est, avant de les revendre au juste prix. Depuis peu, Eline et Camille les créatrices, ont aussi lancé leur marque de mode, qui se dédie à créer des collections faites à partir de récupération de tissu non utilisé, au nom révélateur de Seconde.
Sur les réseaux sociaux, vous pourrez aussi facilement chiner ou juste vous inspirer de tenues 100% vintage. Instagram, où la tendance est au partage de look quotidien, est sans conteste la plateforme qu’il vous faut si vous vous intéressez aux achats d’occasion.
La mode de la seconde main y représente plus de 340 millions de publications avec son #friperie, loin devant le #sport et ses 91 millions de publications. Outre les inspirations, vous pourrez aussi y retrouver de petits comptes qui se lancent dans la revente de leurs propres vêtements et accessoires de mode dont ils se sont lassés.

Mais aussi… Quand la seconde main devient (trop) fructueuse
Le vintage, niche en soi, en est alors devenu un marché lucratif. Presque trop à nos yeux ?
Saviez-vous que certains sacs à main de luxe ont des rendements parfois supérieurs à ceux de l’or ! Qui aurait-cru que nos sacs vintage Maison Jeanne pourraient peut-être un jour vous payer the golden life ? 😉
Les tendances et les buzz se succèdent. Montres, sneakers et autres pièces connaissent le même sort : en septembre 2020, un sweat à capuche Suprême co-signé Louis Vuitton a été revendu à 6048 dollars, loin des 935 dollars de son prix d’origine.
Vinted, la licorne valorisée à plus d’un milliard de dollars (!) est devenue l’une des plus grandes plateformes communautaires du marché de la seconde main en ligne. Incontournable depuis sa création en 2008, elle a pleinement profité de la pandémie mondiale en 2020 et regroupe désormais près de 45 millions de membres.
Et si son modèle est tourné vers l’échange et le découragement à la sur-production de nouvelles pièces, ses résultats font tourner la tête : 2,4 articles échangés chaque seconde représentant plus d’un achat de seconde main sur deux en France !
Alors selon nous, la seconde main est, oui, une excellente alternative éco-responsable à la mode classique, à condition que chaque achat reste donc raisonné et conscient.
Ces marques aux initiatives responsables
Illustration enthousiasmante de l’économie circulaire, des marques de chaussures, vêtements, bijoux et même draperie, choisissent de rentrer dans la ronde pour offrir une consommation éclairée, engagée et s’ancrer davantage dans les problématiques climatiques actuelles.
Upcycling, rénovation, reconditionnement, vintage, ces concepts qui font le quotidien de 60% des Français avec des entreprises comme Back Market, Zalando ou Le Bon Coin ont totalement changé la façon de consommer pour offrir une deuxième vie à toutes sortes de produits.
Les marques qui nous inspirent chez Maison Jeanne
• Le célèbre chausseur J.M Weston se mobilise : « Redonnez une seconde vie à votre paire de chaussures ». La célèbre marque de la manufacture de Limoges, répare en moyenne 10000 souliers par an. Les chaussures re-conditionnées sont, soit rendues réparées à leur propriétaire, soit vendues à prix cassés dans deux boutiques en France. Le plus : Un bon d’achat pour les clients en échange de chaussures usagées.
• La petite entreprise familiale de bijoux fantaisie, Gas Bijoux créée en 1969 à Marseille par André Gas s’adapte elle aussi et offre 20% de réduction pour tout bijoux de leur marque renvoyé. Le projet seconde vie donne des poumons à la Terre !
• Implanté dans la région Nouvelle Aquitaine, Du Beau Linge sollicite les acteurs locaux (écoles, couturières, stylistes …) afin de maintenir une micro-économie dans un secteur rural. Cette belle entreprise propose à la vente du linge d’hôtel d’occasion acheté auprès d’établissements hôteliers soucieux de valoriser leur linge réformé. Du linge neuf conçu sur les standards du linge hôtelier. Maison Jeanne a testé et nous validons !
• La Gentle Factory, marque à la fabrication française dont les ateliers travaillent des matières naturelles, biologiques et recyclées, recycle les vieux vêtements pour en faire des neufs grâce à ceux donnés ou revendus sur leur site. En bonus : des astuces pour transformer vos vieux habits.
Aller-(Re)tour : Notre projet solidaire et écologique
Vous connaissez notre volonté d’agir de manière éco-responsable et solidaire chez Maison Jeanne… Cela nous semblait alors naturel et évident de prendre part à cette dynamique circulaire.
Alors, pour vous aussi offrir un nouveau voyage à vos bagages, nous avons mis en place le projet Aller-(Re)tour.

L’idée est simple : Lier cause solidaire et écologique en redonnant une utilité à des trousses, sacs ou bagages non utilisés de notre communauté.
Nous avons donc le plaisir de nous associer à la boutique associative Dona Ajuda, basée à Lisbonne, qui revendra et/ou redistribuera à des personnes dans le besoin, vos accessoires de mode récupérés au showroom Maison Jeanne de Lisbonne. Et pour récompenser cette belle action, nous vous offrirons un bon de réduction de 10% sur notre collection pour des achats responsables et raisonnés.
Vous avez des articles de voyage que vous n’utilisez plus ? Prenez leur un Aller (simple cette fois 😉) vers une mode circulaire en nous les déposant au showroom !
En changeant de paradigme, le vintage est donc en passe de devenir l’avenir de la mode où le #RRR pour “Réparer, Réutiliser et Recycler” permettra de militer en faveur de la durabilité de la mode, dans le cas où les achats restent mesurés.
Car au final, notre réelle responsabilité se trouve dans le fait de savoir évaluer la nécessité de nos achats, en achetant moins mais mieux. Ce que l’on veut à tout prix, c’est d’éviter toute sur-consommation quelle soit de produits neufs ou usagés.
La mode de la seconde main, un choix, une volonté donc de changer le monde, voire même un acte de rébellion pour nous permettre de nous sentir à la fois uniques, beaux et utiles !